Les Huli sont des guerriers fiers et sans peur qui préfèrent les méthodes traditionnelles de règlement lors de différends. Les guerres tribales proviennent de la lutte pour la terre, les porcs et les femmes, précisément dans cet ordre. Les cochons sont des biens très précieux pour le Huli. Ils sont utilisés pour payer la dot de la mariée, les décès et autres rituels de paiements. Le statut de l’homme dans la communauté locale dépend de la taille de sa richesse en porcs – plus un Huli a de porcs, plus grande est son influence au sein du clan. Les chefs Huli (bigman) arrivent au pouvoir grâce à leurs compétences à la guerre, en leur capacité de médiation lors de différends et son accession au pouvoir dépendra également de la richesse de son patrimoine, mesuré en porcs et en coquillages kina. Il n’y a pas de chefs au sens héréditaire.
Les hommes et les femmes vivent dans des maisons séparées car les contacts avec les femmes sont considérés comme nuisibles. Les femmes, qui vivent avec des enfants et des porcelets, sont strictement interdite d’entrer dans la maison de l’homme (hausman), et les relations conjugales ont lieu dans les jardins.
Les Huli sont reconnaissables par leur manière unique et colorée de peindre leur visage et leur corps avec de l’ocre rouge et de l’argile jaune lumineux, appelé Ambua et considéré sacré dans leur culture. Contrairement aux hommes, les femmes Huli ont une tenue très simple vêtue de couleur sombre au mariage, et se revêtant d’argile bleu-gris au deuil.
La décoration traditionnelle des hommes Huli se compose d’une canule de cassowary à travers le nez, de coquillages kina autour du cou, d’un bec de hornbill (kokomo) sur le dos, d’un couteau fait à partir d’un os de cassowary attaché à la ceinture, une lanière en peau de serpent autour de la tête, d’un Bilum sur les épaules, des arsegras (ou tanket, fait de feuilles attachées à la ceinture pour couvrir le bas), et une ceinture en queues de cochon pour attirer les femmes.
Renommés en tant que guerriers, les hommes Huli ont un côté étonnamment doux – avec une obsession pour leurs cheveux. Les Huli, également appelés hommes perruques, sont connus pour leurs coiffes au tissage compliqué et ornées de leurs propres cheveux. Les perruques représentent un symbole de la maturité, une coutume partagée par leurs voisins, les Duna, et par certaines tribus dans les provinces d’Enga et des Hauts-Plateaux de l’Ouest. Les perruques sont décorées avec des pâquerettes éternelles, des plumes de l’oiseau du paradis et de perroquets, ainsi que de la fourrure de cuscus et d’autres matériaux.
Dans la tradition Huli, chaque enfant doit faire pousser sa propre perruque. La plupart des Huli en ont plus d’une. Certaines sont utilisées comme perruques pour le quotidien, et certaines sont portées seulement pour des occasions spéciales. Pour faire pousser une perruque, les garçons entrent dans une « école pour célibataires », réservée aux jeunes garçons vierges, où ils restent sous la direction d’un maître perruque pendant environ 18 mois afin de faire pousser leur future perruque. Pendant ce temps, ils sont interdits de tout contact physique avec les femmes. Une fois leur apprentissage fini, les garçons portent la perruque des jeunes célibataires faite de cheveux roux (mandá hare) démontrant qu’ils sont passés à l’âge adulte.