Enga est unique parmi les autres provinces de Papouasie-Nouvelle-Guinée. Car contrairement aux autres provinces du pays, qui parlent plus de 800 langues, Enga n’a qu’un seul groupe ethnique majeur, connu sous le nom d’Enga, qui ne parle qu’un seul dialecte dans chacun de ses cinq districts.
Au cours de la cérémonie d’initiation, les jeunes garçons restent en retrait pour se purifier – leurs yeux sont lavés rituellement avec de l’eau pour enlever toute trace du contact avec les femmes.
Les Engans pratiquent une cérémonie de Tee, un échange cérémonial de dons. « Tee » signifie « demander » en langue Enga. Malgré de forts liens entre les clans, les Engans ont une longue histoire de combats tribaux. Dans les années 1850, les dirigeants d’Engan ont établi un système pour réduire la violence – la cérémonie de Tee. Pendant les cérémonies de Tee, les hommes offrent des porcs, une monnaie de change importante, de l’argent et d’autres cadeaux à leurs ennemis en compensation pour les personnes tuées. Le clan des défunts effectue une attaque simulée pour recevoir une compensation. Les cérémonies de Tee sont importantes pour les bigman (chefs) pour démontrer leur influence et leur richesse personnelle, ainsi que la richesse de leur clan. Les cérémonies de Tee créent également de vastes réseaux d’échanges entre clans et tribus.
Une autre cérémonie d’échange, mais sur une échelle plus grande et plus complexe, est la cérémonie Mamaku Tee. C’est une cérémonie de Tee entre les Engans et les autres Highlanders, qui échangent des porcs, des bilums (sacs tissés en cordes), et des coquillages kina. Ces derniers ont donné le nom à cette cérémonie (« Mamaku » signifie coquille de kina). En provenance des régions côtières de la Papouasie-Nouvelle-Guinée, les coquillages kina sont très appréciés dans les Highlands. Le Tee Mamaku était important pour le commerce et a créé des liens forts entre tous les Highlanders. La cérémonie Mamaku Tee implique de nombreuses autres cérémonies Tees qui ont eu lieu précédemment le long de la route commerciale. À l’instar d’autres traditions en Papouasie-Nouvelle-Guinée, les cérémonies de Tee disparaissent peu à peu.
Les Engans ont une peinture corporelle unique. Pour les occasions spéciales, ils peignent leurs visages en noir, couvrent leur corps avec de l’argile, de la boue, de l’huile de plantes et de la graisse de porc. En dansant, ils chantent « suli muli », qui est devenu aussi le nom du peuple d’Enga. Les femmes Suli Muli portent de grandes coiffes faites de mousse et de fibres végétales. Les hommes portent le même genre de coiffe, mais faits de leurs propres cheveux et de végétaux, semblable aux hommes perruque Huli. Leurs coiffes rondes distinctives, est un symbole de la culture Engan, elles sont surmontées de plumes d’oiseaux du paradis, d’aigles et de perroquets. En outre, les femmes pratiquent le tatouage facial, parfois avec une conception compliquée couvrant tout le visage.
Le leadership n’est pas hérité à Enga, mais il est basé sur le mérite. Les hommes deviennent des leaders en démontrant leurs compétences aux combats, leurs connaissances des rituels mais aussi de leurs compétences oratoires et de leurs charismes. Le leadership est traditionnellement un domaine masculin, mais l’histoire d’Enga a eu droit à un certain nombre de dirigeantes.